Libérer la parole des pères pour mieux soutenir les mères : des ateliers de préparation à la naissance à destination des papas !

Hôpital du Gier (Saint-Chamond)
Le 18 mars dernier, de futurs pères ont participé au premier atelier de préparation à la naissance de l’hôpital du Gier. Ils sont repartis avec une idée plus concrète du déroulement d’un accouchement et de ses complications éventuelles, mais surtout, ils ont pu partager leurs ressentis, leurs interrogations et lever certaines angoisses.

Mis en place par l’association stéphanoise « Naître et bien-être » dans les maternités de la Loire, premier département à tenter l’expérience, cet atelier est un véritable outil de préparation à la naissance.

Limité à 10 participants, d’une durée de deux heures, il est animé par une sage-femme et un, ou une psychologue, le duo devant compter au moins un homme pour faciliter la communication avec les pères.

Juliette Colas, sage-femme à l’hôpital du Gier a animé ce premier atelier : « Si le couple parvient à se projeter ensemble, en général tout se passe mieux, tout est plus fluide. Notre but est donc d’offrir aux pères un espace de parole qui permette ensuite au couple de discuter de l’accouchement et de rédiger un projet de naissance. »

Trois grands sujets sont abordés au cours de ces rencontres : le moment de l’accouchement, l’arrivée du bébé dans le couple et la relation entre le père et l’enfant. « Pour ce premier atelier par exemple », précise Mme. Colas, « nous avons parlé de l’accouchement en termes techniques, des situations d’urgences et du séjour à la maternité, mais aussi des modifications dans le couple, de l’appréhension de la grossesse, de la place des grands-parents, etc…. »

Même si cela n’est pas son but exclusif, l’un des objectifs de l’atelier est également d’informer sur la prévention, le dépistage et la prise en charge de la dépression post-partum : « Les pères ont un œil extérieur et ils sont les plus à même de tirer la sonnette d’alarme. On leur apporte aussi des précisions sur les structures vers lesquelles ils peuvent se tourner : les maternités, les réseaux de ville, etc. » ajoute-t-elle.

Cette expérimentation, débutée en janvier dernier dans le département de la Loire et financée par plusieurs acteurs extra-hospitaliers, va se dérouler en 4 séances au sein de chaque maternité, étalées sur l’année 2022.

« Lorsque l’on a informé les mères de ces ateliers, l’accueil a été extrêmement favorable » souligne Mme Aurélie Galland, sage-femme coordinatrice de la maternité du Gier. « L’objectif serait de rendre ces ateliers pérennes, avec un relais des centres hospitaliers, voire la prise en charge d’une séance par la sécurité sociale. »
Les pères qui étaient présents le 18 mars ont quant à eux exprimé le fait que peu de choses étaient pensées pour eux au cours de la grossesse de leurs conjointes, ce sentiment ayant été renforcé par l’épidémie de coronavirus et l’impossibilité d’assister à certaines consultations médicales en leur compagnie.
 « Ils ne savaient pas vraiment à quoi s’attendre mais ils sont repartis en nous disant qu’ils ne pensaient pas en apprendre autant, ni avoir tant de choses à dire. » conclut Juliette Colas.
Un bon départ, donc, pour une meilleure inclusion des pères dans ce cheminement vers l’accouchement, bravo à l’Hôpital du Gier ! Maternys est là pour aider et renforcer les initiatives : regarder les vidéos de Maternys à deux, c’est mieux s’informer, discuter de tout et préparer ensemble un projet de naissance, c’est aller plus loin !
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